Tribune de Anaïs VOY-GILLIS - À travers son discours, Emmanuel Macron a voulu mettre en avant les réussites industrielles depuis le début de son mandat et son propos s'inscrit dans la tradition «Saint-Simoniste» de la France. Le discours se veut résolument optimiste en mettant en avant les chiffres de création d'emplois et de sites industriels depuis 2017. Il est vrai que ces derniers mois nous avons eu plusieurs annonces d'implantations de nouveaux sites industriels montrant une dynamique positive autour de l'industrie. Néanmoins, il ne faut pas crier victoire trop tôt car la dynamique est fragile dans un environnement où la compétition mondiale est féroce et la situation géopolitique instable. La faiblesse dans le discours vient également du fait qu'Emmanuel Macron ne réinscrit pas son discours sur la
de la France dans un projet de société clair qui commencerait par répondre clairement à la question : que sera la France en 2050 ?
Les chiffres annoncés sont à prendre avec nuance. Par exemple, le nombre d'emplois nets créés dans l'industrie entre 2017 et fin 2022 est d'un peu moins de 100.000 équivalents temps plein. Il s'agit bien sûr de saluer cette évolution et de s'en réjouir, mais il faut également rester réaliste sur la fragilité de notre tissu productif. De la même manière, les annonces de création d'usines ne doivent pas occulter les fermetures de sites un peu partout en France en raison de la conversion du moteur thermique au moteur électrique. On peut également considérer l'indice de la production manufacturière française qui reste légèrement inférieur à 2015 selon les données de l'Insee, alors même que le plan de relance et «France 2030» sont passés par là.
L'industrie a considérablement évolué et des investissements pour réduire la pénibilité des postes ont été réalisés, mais il y a encore des postes usants et des rythmes de travail durs.
Anaïs Voy-Gillis
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